Des moines et des monts. Le cinéma comme art sacré

12/09/2017

Le cinéma, né de la technique moderne, ouvre de nouvelles possibilités à l’art sacré. On peut distinguer deux approches. La première donne à voir, via un film, l’engagement d’une quête existentielle ; le cinéma prend alors place aux côtés d’autres médias profanes (romans, reportages…). La deuxième : faire du cinéma un art sacré, adapté à notre époque comme le furent à d’autres temps l’icône, le vitrail ou le chant grégorien. Une étude rapide de deux films récents – Le grand silence (Philip Gröning, 2005) et Des hommes et des dieux (Xavier Beauvois, 2010) – montrera que ces deux voies ne sont pas contradictoires. Mais avant tout, il nous faut interroger ces films en tant que fictions car, de fait, ni l’un ni l’autre ne se présente comme tel : Des hommes et des dieux se veut une reconstitution et Le grand silence s’affiche comme un essai. Tous deux se revendiquent comme des témoignages, se situant d’emblée par-delà la catégorisation fiction/documentaire et rejoignent plutôt la catégor...

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